Justine - ou les malheurs d'un atelier d'écriture pourtant vertueux
Aujourd’hui c’est la Sainte Justine
Et j’ai un bon tableau pour mon texte
Musique de Gabriele Münter
Et je vais en faire l’inverse
Aussitôt j’ai pensé au Marquis
Ce qui ne va pas si mal avec la Théorie du Genre et l’actualité
Même un peu au-delà
Quelqu’un va-t-il me censurer si je dis
Tu fais chier avec tes plantes vertes Helmut
Tu en fous partout tant qu’on se croirait
Tout cons
Chez la fleuriste
A dix-neuf heures un soir de Saint valentin
Bonne soirée
M’a lancé cette salope
Mais là pour le coup
Enfin pas qu’un seul
Justine
Ça va être ta fête dit le marchand de Sade
Tout le monde sait qu’elle s’est habituée
Justine
Depuis le temps qu’elle a débuté chez les religieuses
Et que Monsieur le Curé qu’a été moine
Faut bien qu’il les occupe
Les occupe
Donc il joue du violon contre sa tête blonde
Car pour la suite ça l’inspire
Et pas qu’un seul Justine
Tu fais chier Helmut avec tes plantes vertes
Avec un peu d’imagination
Sade dirait d’un bouton de rose
De tes plantes vertes
De la photo des vieux et du petit livre rouge
Sade dirait les aiguilles et la trotteuse
Ah les aiguilles
Ah la trotteuse
Du genre pratique sans théorie
Et comme déjà on n’a jamais inventé mieux
Que le violon
Pour faire l’amour
Pour faire la mort
Même en Allemagne
Où en musique on s’y connait
Avec tes plantes vertes tu fais chier Helmut
Il est neuf heures et quart
Et ta soirée Justine va commencer
Dans tout ce rouge très langoureux
Le violon arrive au bout
Monsieur l’curé est en état
Si on passait au salon
Justine
Note : Texte écrit pendant un atelier d'écriture et surprise de l'animateur qui proposait seulement de décrire le tableau !