Bénodet
Je viens de créer une nouvelle catégorie dans mon blog : "Ateliers d'écriture". Pourtant je n'aime pas mettre les textes que j'y ai écrits. Ce sont trop des exercices d'écriture pour la plupart. Mais, parfois ils s'imposent à paraître (F. aide-moi... c'est français, ça ?)
Ainsi ce petit texte inspiré d'une carte postale, représentant Bénodet le soir, qu'une "écrivante" de mon atelier à l'hôpital avait apportée. Consigne du jour !
Et cette page, je veux la dédier à Claire-Cerise, la grande voyageuse des chemins de Bretagne. Une amie blogueuse qui nous fait bien regarder chez nous, derrière des portes que nous n'ouvrons pas assez.
"Nous n’étions jamais venus à Bénodet. La Bretagne y est à sa fin, aux fenêtres de l’océan. Aux rêves des îles et des continents lointains.
Benodet. Cela renvoie comme dans un coquillage. Comme la mer sonne dans une grande coquille vide. Déjà on entend le ressac. On est enfant derrière la dune à courir vers la mer. On en a rêvé toute la nuit. On était loin, pourtant déjà, les drisses contre les mats nous empêchaient de dormir. Et puis on se rendormait au son du clapotis sur les coques.
D’autres touristes sont arrivés, débarqués des vedettes. C’est un soir de dégustation aux terrasses. Les familles s’attardent à table. La lumière s’éternise sur le port. Personne n’a envie de rentrer.
On dormira demain. Au frais. Ce soir on reste là à savourer un dernier verre. On n’a pas tant que cela à se dire. Mais c’est différent… banal de dire qu’on est bien mais on le dit deux fois plutôt qu’une. Vachement bien.
On pense aux grands qui sont sur la route, peut-être arrivés, peut-être aussi à prendre le frais du soir, là-bas en Italie… En Toscane, ils ont bien de la chance ! Mais on ne les envie pas. Nous, c’était la Bretagne.
On ne commencera pas les cartes avant la fin de la semaine. Mais, dès demain on en choisit déjà… et des beaux timbres… on les fera lécher par la mer !"