L'amie poète

Publié le par Serge Prioul

A Sylvie Durbec

 

 

 

L'amie poète

C'est dans ta vie cet essentiel de continuité

De celle qui fut

Elle

L’intarissable qui t’apprit la soif

La main si longtemps posée sur toi

Et si justement

Cette même intonation quand l’esprit frôle le cœur

Que la pensée cherche la lumière

Comme la seule porte

Comme de la seule porte

L’évidence

Et dans la pensée

Cette application à aimer

Rares ils sont rares

Ces êtres dont l'âme déborde

Et sur toi

C’est bien au-delà du plaisir

C’est le poème

Tout à sa douceur

Qui te pousse à une vie

Comme si toi aussi

En suivant quelque Pessoa

Tu ouvrais la porte des jardins

Tout de granit et d'eau et de silence

Et de si grand soleil

Du monastère de Tibães

Cela de la vie

Il te faut l’écrire

Comme une douleur que tu ne saurais dire

Les grandes joies aussi

Ne se peuvent

Que dans les silences des chemins

Du poème

 

 

                     Ecrit sous les ombrages

                     Entre Morgade et Carvalhais

                                 10 juillet 2013

Publié dans Vers libres 2

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