De l'amour purifié - Marc Baron (Article déjà publié en 2010)

Publié le par Serge Prioul

 

 

 

 

 

 

 

 

"Vous laverez votre visage, tout doucement, comme le vent vous semble, avec vos mains pures de toutes inimitié


Et vous direz : "J'enlève au monde ce qui le défigure en lui rendant les courbes de la simple beauté". Et vous aurez toujours en souvenir

 


L'eau qui n'en finit pas de penser au grand amour sinueux"

 

 

Marc Baron

 


 

Ce poème est tiré d'un petit ouvrage "De l'amour purifié" paru aux éditions "L'arbre à parole" dans la collection "Le buisson ardent". Ce sont de très beaux fascicules  de poche avec des feuillets libres. Quand il est paru, vers 1998, je crois, j'avais été très touché par cette série de 14 poèmes qui commencent tous par cette phrase tout empreinte de ferveur poétique et vitale : "vous laverez votre visage... "

 

A l'époque, je cherchais encore trop souvent un sens à la poèsie mais là quelque chose de très nouveau sourçait en moi, une émotion intense, je me souviens ;  j'ai dû le lire une vingtaine de fois et j'y reviens souvent quand j'ai envie de frôler le  beau et le vrai sens du vrai.

 

 

Marc Baron vit et travaille à Fougères ; il anime depuis plus de 15 ans des ateliers d'écriture au Centre Culturel. Je le crois mon ami ; il m'a bien aidé dans l'écriture et surtout dans ce qui l'éveille. Je sais qu'il sera très heureux que, sans même sa permission, ce matin tôt levé, à la suite d'un certain Charles Juliet qui est aussi son ami, j'aie posé ses mots  pour le plaisir de la vie.

 

 

"Tout s'efface dans un moment de grande pauvreté

 

S'en vont les désirs et les routes

Vous pensez au coeur immobile

 

Mais les routes se défont d'une partie du monde

 

A votre vie vos mains demandent le superflu

comme le passeur puise l'eau qui envahit sa barque"

 

M.B.

 

 

 


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P
<br /> <br /> Pourquoi ne serait-ce pas si terrible? Au contraire c'est plein de sensibilité poétique, merci<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Oui, c'est terrible d'écrire un mot. Et pourtant, s'il ne faut pas en avoir peur, on s'aperçoit parfois que ce que l'on vient d'écrire dépasse ce qu'on voulait dire.<br /> Ce sont, évidemment, ces mots-là qu'il faut garder et partager.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Alors, depêche toi d'avoir "l'envie d'avoir envie", comme le chante quelqu'un qui n'écrit pas lui-même ses textes, mais qui, reconnaissons-le, a une belle voix ! Bises du soir pour une bonne<br /> nuit.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je ne sais pas qui a dit cela. Je ne connais pas beaucoup la chanson. Pas prêt d'écrire, ça c'est certain. D'autant qu'une certaine aquisition d'un petit coin de<br /> paradis quelque part dans un pays ami que j'évoque souvent va capter beaucoup de mon énergie pendant quelques années.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Bonjour Serge ! Quelle bonne idée de republier ce très bel artcle ! Beaux mots, très profonds,sincères, et plein d'espoir... Bravo. Gosses bises. Bon Dimanhe après-midi.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Content que les mots de Marc Baron te plaisent. Je les aime beaucoup et leur auteur m'a beaucoup appris. Dommage que je n'ai pas plus l'envie de me mettre à écrire.<br /> Car tout est là dans l'écriture : se mettre à sa table d'écriture.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> c'est beau, ça lave, ça souffle dan le bon sens, merci  à lui, merci à toi <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Marc est un grand poète. Je le répète : il m'a beaucoup appris sur l'écriture et l'émotion qu'il faut véhiculer. Le ressenti, lui, personne ne peut nous<br /> l'apprendre.<br /> <br /> <br /> <br />