Fougères, c'est chez moi !
Une pierre rayonne sous la ville
Au ventre rond
Comme la fontaine
Et l'œil du chien
Qui boit la main de l'enfant
Et toujours cet homme là qui m'en rappelle un autre
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Déparé
Chaises rouges et noires
Table ronde petite
Mon espace offert à la place
A la rue
A toi seule
Je ne retiens rien de moi
Qu'un regard cherché
Puisque dans la ville
Une seule chose se passe
L'illusion d'être deux
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Fougèrite
Nançon passe au pied des quatre bancs
Et Villon s'abreuve aux fougères
Les pavés poussent les maçons
A la poussière
J'ai quelques saisons de l'oiseau
Je cherche la pierre
De Landéan
Où la forêt
Est sa naissance
Ou la nuit
D'un soleil usé
Voilà François
Du feu d'une pierre
Qui vient de loin
Et du plus près
Du pavé au poème
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Ville sève
Rien d'autre pour écrire
Qu'un peu d'avril
Et foule de ville
Tables bar terrasses
Jolies filles deux enfants
Un bus
Le samu
Au bout du fer
Une pierre tendue sous la ville béton
Et un poète
Un étang
Un saule
Que je lie
A ma soudaine envie
Audacieuse comme ces deux scooters du boulevard.