Les mots

Les mots d’enfance

Me viennent comme la craie sur le tableau noir.

Ils frottent, et ripent, et claquent comme un point.

Merveilles du blanc et noir.

Mes mots d’enfance ont tout plein de poussière dans leur traîne.

Et de ceux d’aujourd’hui, en robe de deuil déjà,

N’attendre rien,

Rien d’autre encore,

Que le chant de l’enfance.

Comments

[gazou]

garder la couleur de l'enfance même dans les mots d'aujourd'hui

[Serge Prioul]

Etre sincère au possible. La vérité est plus difficile... Je crois que nous l'avons perdue avec l'enfance.

[Pascaline Hamon]

C'est sensible, c'est touchant... de la poésie qui parle de ce qu'on est de ce qu'on vit, de ce qui survit en nous. J'aime beaucoup l'image de la poussière et du noir et blanc ; un tableau
d'écolier qui reste en mémoire et continue de s'écrire...

[Serge Prioul]

Il nous revient toujours tellement d'images d'enfance, parfois même, chez certains submergeantes, ce qui frise la maladie ou l'engendre ! Je pense être un adulte,
mais je n'en suis pas sûr ! Il faudrait en donner une définition, mais serait-elle universelle ?

[Alain Avèle]

je te rejoins dans ta dernière réponse ! Les enfants grandissent trop vite, deviennent des hommes puis les petits enfants viennent et nous replongent dans le bel âge.


Bon week-end, Serge !

[Serge Prioul]

Grand bonheur que cette belle famille qui est la mienne. Je partirai serein.

[Marc Lefrançois]

Ah, je vois qu'on n'a pas le même point de vue pour la chasse... je dirais qu'à égalité des chances, je ne dis pas... mais là, c'est trop disproportionné. Je suis pour l'égalité en tout, même
dans le combat pour la survie!


Enfin, ce que tu dis sur le chant de l'enfance me touche beaucoup, c'est un paradis perdu que j'aimerais beaucoup pouvoir revisiter autrement qu'en souvenir...

[Serge Prioul]

Je pense toujours à mon enfance, évidemment, mais il n'y a plus de nostalgie. J'ai éprouvé longtemps celle de l'enfance de mes enfants : les regarder devenir adulte
a été très dur. Et puis voilà trois petites-filles sont arrivées et là, ce sont elles, à nouveau, que je regarde vivre, et cela suffit - ô combien ! - à mon plaisir.

[sylvie]

Hélas, c'est bête demain je lis à la Quicaillerie générale de Rennes, un bistrot en compagnie d'un écrivain qui termine sa résidence au trinagle...

[Serge Prioul]

Dommage. Oui, finalement je le savais. (je crois pouvoir, plus tard mettre ma prestation sur Facebook...)


Au 10 octobre, donc. Bon séjour dans notre belle ville si humaine.