Saint-michè
Saint-michè
Les ebogues chaent ben avant les feuillards,
Y'a core du hait dans l’ère.
Durant que l’temp n’est pas chôgnard,
La Marie lirette s’est rebiqë ou soulai
Sous l’pain de chervr
Et le bitrouz ne ghette pus le bétia
Adlaisie, la lirette et sauvaij !
Sur la letière, le viao maofine,
Couéfe itou
Le beulouz veille dans l’haossée.
Core au jour de la couézé,
La couzouere ratapone l’ernéssance des guenillons
Le recteur est tout sou
Couéfe itout
Avec sa couez ademezë.
Toujour, toujour,
Au defeuillaije
L’emondouere ernifle.
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Automne
Les châtaignes tombent toujours avant les feuilles,
Il flotte ici comme un air de plaisir.
Tant que le temps n’est pas au gris,
Au soleil sous l’aubépine.
Marie l’aguicheuse s’est retroussée
Et le commis, des bêtes, n’a plu que faire.
Insouciance et vertu insoumise !
Sur la litière, le veau dépérit
La vieille aussi,
C'est dans l'étable que veille le rustre.
Au jour, encore, de la fenêtre,
La couturière répare les hardes pour la vie.
Le curé est bien seul,
La vieille aussi
Avec sa croix pour avenir.
Toujours, toujours,
Aux chutes des feuilles,
Balance la faux de la rôdeuse.
(Traduction non littérale, évidemment)