Sur les côtes du Portugal - Blaise Cendrars -
Du Havre nous n'avons fait que suivre les côtes comme les navigateurs anciens
Au large du Portugal la mer est couverte de barques et de chalutiers de pêche
Elle est d'un bleu constant et d'une transparence pélagique
Il fait beau et chaud
Le soleil tape en plein
D'innombrables algues vertes microscopiques flottent à la surface
Eles fabriquent des aliments qui leur permettent de se multiplier rapidement
Elles sont l'inépuisable provende vers laquelle accourt la légion des infusoires et des larves marines délicates
Animaux de toutes sortes
Vers étoiltes de mer oursins
Crustacés menus
Petit monde grouillant près de la surface des eaux toute pénêtrée de lumière
Gourmands et friands
Arrivent les harengs les sardines les maquereaux
Que poursuivent les germons les thons les bonites
Que poursuivent les marsouins les requins les dauphins
Le temps est clair la pêche favorable
Quand le temps se voile les pêcheurs sont mécontents et font entendre leurs lamentations jusqu'à la tribune du parlement.
Un homme simple que ce Blaise Cendrars, voyages, images et gens suffisent à son bonheur de poète. Le gars Serge attend, lui aussi, avec impatience, de voir se profiler les terres et l'océan Portugais. Un voyage régulier sous soleil et sur granits. Pas de piscines, mais des villages qui sentent la bouse, les jolies femmes sont belles et en noir, les 4X4 n'ont pas cent chevaux mais une bourrique et on mange des poulets grillés avec les doigts et les yeux brillants comme le soleil du soir.