Voltaire 2

Publié le par Serge Prioul

 

 

 

"Cette faveur, accordée avec discernement, est ce qui produit de l'émulation et qui échauffe les grands génies  c'est beaucoup de faire des fondations, c'est quelque chose de les soutenir ; mais s'en tenir à ces établissements, c'est souvent préparer les mêmes asiles pour l'homme inutile et pour le grand homme ; c'est recevoir dans la même ruche l'abeille et le frelon."

 
Lettre à Milord Hervey, Gardes des sceaux d'Angleterre - 1740

 

 

 

Voltaire justifie là les actes de Louis XIV qu'il considère comme le plus grand roi du XVIème siècle. Louis XIV qui, par toutes sortes de faveurs et d'encouragements avait su attirer en France des savants de toute l'Europe.

Je ne sais pas pour vous... mais moi j'ai pris plaisir à lire cette belle phrase, son style percutant et  évoquant un système toujours aussi présent et exaspérant car détourné de sa fonction première.

 

 


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M
<br /> <br /> Oui, ce serait avec plaisir! Rencontrer enfin le grand Serge!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Tu te moques... ! Il faudra que nous échangions nos n°... mais je te contacterai...<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> Bonjour <br /> <br /> <br /> Petit passage dans ton univers sous un soleil qui se cache douce journée bisous féerique Evy<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Bisous Evy.<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Tu as raison, Serge. Il faut toujours revenir au texte. Et, franchement, je suis rassurée car j'étais un peu mécontente que Voltaire ait pu commettre une telle erreur sur Louis XIV. Voilà les<br /> propos rentrés dans l'ordre, c'est très bien.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> J'aime parler avec toi. Les choses sont simples.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> C'est vrai, c'est une très belle phrase. Un peu angoissante aussi, car elle peut faire surgir la pensée inquiète de notre identité animale:abeille ou frelon?<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Je ne sais guère expliquer ce qui touche dans une belle phrase. Le fait est qu'elle touche... Tu sais de quoi je parle.... Voltaire savait aussi juger d'une belle<br /> phrase et d'un bon ou d'un mauvais vers. Il y en a tant qui, avant d'écrire, devraient le lire et peut-être seulement se lire...<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Et Voltaire, si clairvoyant en d'autres circonstances, s'est complètement planté dans son appréciation de Louis XIV.Sa folie des grandeurs a, certes, attiré quelques travailleurs du luxe mais, en<br /> révoquant l'édit de Nantes, il a provoqué le départ d'un grand nombre de professionnels qualifiés qui étaient protestants.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Eh bien me voilà renseigné ! Du coup on en oublierait la portée du passage choisi...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je reprends ma réponse, en espérant que tu la liras, Tipanda... : loin de moi, l'idée de discuter ton propos mais je viens de reprendre les lettres de Voltaire et<br /> voilà comme une réponse qu'il te ferait :<br /> <br /> <br /> "... Louis XIV a instruit les nations ; tout, jusqu'à ses fautes, leur a été utile. Des protestants, qui ont quitté ses Etats, ont porté, chez vous-mêmes une<br /> industrie qui faisait la richesse de la France. Comptez-vous pour rien tant de manufactures de soie et de cristaux? Ces dernières surtout furent perfectionnées chez vous par nos réfugiés, et nous<br /> avons perdus ce que vous avez acquis."<br /> <br /> <br /> ... et plus loin, Voltaire conclut avec cet esprit d'apaisement qui est la vraie leçon :<br /> <br /> <br /> " Je suis las des histoires où il n'est question que des aventures d'un roi, comme s'il existait seul, ou que rien n'existât que par rapport à lui ; en un mot, c'est<br /> encore plus d'un grand siècle que d'un grand roi que j'écris l'histoire."<br /> <br /> <br /> Bonne journée Tipanda.<br /> <br /> <br /> <br />