La seule femme
Parfois une inconnue blonde au visage familier pose sa main sur mon épaule, approche sa bouche, attarde un baiser sur ma joue. Ses traits sont incertains, c'est insaisissable un visage ! Elle est belle et ressemble à ma mère. Pour me le dire, sur sa peau, un instant, juste un instant, quelques rides apparaissent puis s'effacent aussitôt. Ses yeux ? Je n'imagine pas ses yeux . Non ! juste la sensation d'un regard. Et le velours brun de la caresse. Son sourire dit l'Amour...La jouissance s'exhale...
Cela vient de loin. D'aujourd'hui ou d'avant. C'est la seule femme que j'aimerai jamais. La femme des matins. La femme du rêve.
C'est la Femme.
Elle disparaît.
Ne reste qu'un chat pelotonné ronronnant contre mon corps. Que la tiédeur du lit. Homme, je sens mon ventre abandonné à cette image du désir qui retourne à la nuit.
Venue me souffler Dieu sait quel Amour !
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Je sais... c'est un vieux texte, déjà publié en début d'année 2010. Je le ressors ce matin, souffle un peu sur la poussière, regarde si le Diable y est encore...