Légende urbaine
C’est un jour ordinaire rue de la Forêt. Sur la piste à crotte, justement j’en avise un… En vadrouille celui-là : il a laissé son homme à la maison. Un corniaud, l’air guilleret, le fouet en l’air, l’air heureux. Nous nous croisons d’un pas pressé ; j’allonge la main vers la tête. Dans un mouvement de ralenti, nous nous effleurons du doigt et du museau . Nos regards s’accrochent et dans le mouvement se soutiennent un instant, chacun se sourit mais poursuit son trottoir. Moi pressé, lui qui sait où il va….
Un instant je repense à la chanson de Brassens : « … toutes ces belles passantes qu’on n’a pas su retenir ! ». Un peu plus tard, quelqu’un me confie qu’il croit avoir entendu un chien la siffler !
(Extrait de plus en plus schématique d'un manuscrit qui en restera sans doute là...)