Les chats
Les miens squattent le jardin des Coudrettes ;
Coudrettes sous la lune ils hantent…
Chats comme chaleur le long des granits
La pierre respire les rayons en sommeil.
Sous la vigne vierge deux yeux reluisent, ou quatre,
Oreilles vibrantes dans le silence.
Souris, à petit cris en fait les frais,
Petits cris terribles dans la nuit tiède.
En toute lumière le jeune fou au papillon tombé,
Comme à tir à pigeons, s'entraîne.
Sans plus de bruit que lune avance,
Cavalcade sur le gazon jusqu'au refuge du bouleau…
Qui sont ceux qui savent ce qu'ils font
Ou font semblant encore,
Quand à l'horizon, l'aurore
Croise le fer de leurs pupilles.