Le blog de Serge Prioul

Où : Berger près du barrage du Alto Rabagao (Barroso - Portugal) Quand : Août 2012 Comment : Je rencontre souvent le vieil homme. Il me parle des feux et surtout des loups.

Où : Rebordelo, un village du Barroso dans le nord du Portugal. Quand : Juin 2012. Comment : Cette femme qui ne parle pas ma langue, m'accompagne spontanément dans ma visite du village. Quoi : Ici elle affûte sa petite faucille sur le bord usé de la fontaine,...

Les mots d’enfance Me viennent comme la craie sur le tableau noir. Ils frottent, et ripent, et claquent comme un point. Merveilles du blanc et noir. Mes mots d’enfance ont tout plein de poussière dans leur traîne. Et de ceux d’aujourd’hui, en robe de...

Que font les papillons Lorsqu'il pleut? Et qu'il n'y a pas d'été, ici. En bas, grâce privée d'azur, De précieux jours, décomptés? Une douceur d'être envol délicat Alors, à terre, annihilée? En moins, à pleurer, combien De légers battements d'ailes? Question...

Elle est si petite la place du mot. Un blanc où ne rien mettre d’autre. Un mot de trois lettres, un mot de huit, Au-delà, déjà, on partira dans la marge. On pourra même dire, justement, que le poète se le raconte. Les poètes aussi doivent rester à leur...

Pas l’ambition du pont Sa façon de relier, d’alléger… Juste la barque noire Qui balance, tremble et porte A la rive les fascinantes absinthes du fleuve. Je suis le rêveur de lumière La brise dans l’ombrage Et rien ne changera du feuillage Que le dessin...

J'ai peu lu pendant cet été Portugais. L'esprit et le corps n'y étaient pas : j'avais à voir, à regarder, à apprendre, à admirer ; j'avais aussi à travailler avec mes mains, et cela, parfois contraint l'esprit à la relâche. Mais j'avais quelques poètes...

Les premières gouttes d’un été aussi brûlant qu’interminable. Une pluie tiède, pas sérieuse qui fume sans tomber. Une pluie artiste, pointilliste qui peint dans la poussière. Une pluie lourde et vide et menteuse qui ne peut rien. D’ailleurs : on l’attendait,...

Un nouvel hommage au beau livre de Christiane Veschambre " Les mots pauvres" ( Cheyne éditeur - 1996 ) "L'autre matin je me suis réveillée muette." est la première phrase de cet ouvrage dont je conseille la lecture. Une à deux heures de grand plaisir...

Styliv devrait être très fatigué depuis tout ce temps qu’il marche seul et qu’à chaque pas un nouveau mot, une phrase neuve, une pensée chaque fois plus unique, plus belle ou plus bizarre l’envahit… Pourtant Styliv avance toujours, aussi léger que le...