Top articles
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Fougères, une rue.
« Je ne suis pas de Fougères … » dis-tu. Mais qui peut donc dire qu’il faut y avoir vu le jour pour en être ? Voilà près d’un demi siècle ma mère m’a mis au monde à la maternité mais j’ai toujours vécu là-bas, vois-tu, de l’autre côté de la forêt, aux...
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Je me souviens...
Je me souviens De la lumière des jours ensoleillés de l'enfance Du goût de la peinture mordue du berceau Des doubles rideaux aux visages Sous mes pieds frileux d'enfant d'un fer chaud et douillet dans un linge. Je me souviens Du premier homme noir rencontré...
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Femme encore.
- A mon sens l’écriture est féminine ! - Tu veux dire que ton écriture est plus féminine que masculine, c’est plutôt normal pour une femme, je pense ? - Non ! Je veux dire que toute écriture est féminine, la tienne comme la mienne, mon cher ami, même...
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Journal de Novembre : flirt
J'ai eu le temps de quelques courses et d'une pause café. Les deux adolescents sont toujours-là, dans le froid de février, près des poubelles, au pied des scooters, enlacés dans leur amour. La fille est venue du paradis. Le garçon conjugue le mot plaisir,...
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Journal de Septembre : Révolution (?)
"Tout ce que je vois jette les semences d'une révolution qui arrivera immanquablement, et dont je n'aurai pas le plaisir d'être témoin*. Les Français arrivent tard à tout, mais enfin ils arrivent. La lumière s'est tellement répandue de proche en proche,...
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Campagne
A tous mes amis de la ville Entre les averses on guette le facteur. On attend une lettre. On est très seul mais dans la joie d'y être. Car dans l'attente de ces nouvelles de l'ami, on y est déjà moins seul. Au ciel, la lumière revient. Toujours rien du...
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Afghanistan
IV Si ton labour est semailles d'épouvantails Une cache lâche pour les pavots Si ton cheval est esclave de tes oeillères Méprise la course des flûtes dans les airs Si ta volée vomit ses saphirs Aux seigneurs de la guerre Si les tresses des femmes sont...
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L'indifférence
On en arrive toujours là, finalement, à l'indifférence. Parce qu'on ne peut pas toujours avoir mal, pas toujours être sensible et le rester… Un moment arrive, il faut bien guérir de tout ce mal du monde de toute cette douleur qu'on amasse chaque jour....
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Des mots de mon amie Jacinthe
Pâle jour Qui sur le corps module des frissons Couleurs, fleurs, papillons naviguent, vaisseaux fantômes sur ton sang pareillement désirs et sentiments. Il souffle de l'intérieur Un vent laboureur Qui engrange en cette saison Des gerbes de mots et de...
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Plus le tronc grandit, plus il devient racine.
N'est-ce pas à tort que l'on parle de "racines" en évoquant nos ancêtres ? Ceux-là ne sont-il pas morts, irrévocablement retournés à la terre et à la poussière, et n'ont-il pas, par là même, chargé les suivants de la responsabilité de poursuivre? Ainsi...
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A un bassiste
C’était un jeudi soir de vibrations sur la scène du Coquelicot. L’affiche annonçait B. Roy et sa bande. Chansons françaises. Nous n’en savions pas plus. Trois musiciens sont arrivés sur scène : B. Roy, chef de bande, affichait un look d’enfer : va-nu-pieds,...
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Le tri - Tristan Cabral
Un article comme un clin d'oeil à une amie rencontrée hier et qui se reconnaîtra. Un article qui n'est pas, non plus, un clin d'oeil. Le Tri Les préposés au tri passent entre les lits... Dans un petit bureau, un infirmier chef joue les matchs gagnants....
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Textes courts - 2002
JARDIN DE LA PENSION WAGNER L'été touchait à sa fin ; pourtant, profitant des derniers beaux jours, nous prenions encore le café au jardin: les uns assis autour des tables, les autres sur les pelouses… quelques amitiés naissantes, quelques amours peut-être,...
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Saisons
J’ai toujours situé le commencement des saisons trois semaines, un mois, avant la date du calendrier. Je sens venir l’hiver dès que décembre fait disparaître la lumière, mais le printemps sait bien y faire et dès le début de mars, le cœur s’affole à compter...
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Cache-cache
Chanson pour Régine, ma p'tite femme couturière. Cache-cache : un mot souris Souris j’ te vois Souris j’ te vois plus Cache-cache : un mot broderie Un fil devant Un fil derrière Aie ! j’ me suis piqué avec le nœud ! Cache-cache : un mot d’enfance Fallait...
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Le bouleau
Un mot dans ma boîte à lettres : " Sommes passés ce samedi, voulions parler du boulot, pourrions-nous vous rencontrer à la gendarmerie. Amicalement Gendarme Lefloch" - "Amicalement!" il en a de bonnes, l'autre! Et puis quoi, le boulot? Qu'est-ce qu'il...
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Les chats
Les miens squattent le jardin des Coudrettes, Coudrettes sous la lune ils hantent… Chats comme chaleur le long des granits La pierre respire les rayons de l'astre en sommeil. Sous la vigne vierge deux yeux reluisent, ou quatre, Oreilles vibrantes dans...
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Guerres
Dans le labeur tu disperses l'outrage de ton deuil. Parmi les amoncellements des granits où Dieu n'a tracé que la soumission de l'arc, La colère est stérile comme seigle de famine. Parfois, au bout du geste et des soirs, contre la porte sans judas, ta...
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Mon père mange avec son opinel
Encore. Mon père mange encore avec son opinel. Il porte pourtant un costume pour aller travailler, à son bureau en ville, dans un immeuble climatisé. Il conduit une belle voiture propre, une "citadine" comme on dit. Il déjeune au restaurant avec ses clients....
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"L'autre matin je me suis réveillée muette" (2)
Un nouvel hommage au beau livre de Christiane Veschambre " Les mots pauvres" ( Cheyne éditeur - 1996 ) "L'autre matin je me suis réveillée muette." est la première phrase de cet ouvrage dont je conseille la lecture. Une à deux heures de grand plaisir...
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Sève
A Angélique A toutes les mères A toutes les Femmes Sans mesure tu enivres tes vingt-cinq ans En réinventant les souffles et les rires, Mais plus appliquée qu'une lune Tu travailles à l'Enfant. Jamais plus loin que cette branche en toi Tu élabores la rondeur...
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Il pleut
Les premières gouttes d’un été aussi brûlant qu’interminable. Une pluie tiède, pas sérieuse qui fume sans tomber. Une pluie artiste, pointilliste qui peint dans la poussière. Une pluie lourde et vide et menteuse qui ne peut rien. D’ailleurs : on l’attendait,...
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Des ailes tout l'été
Que font les papillons Lorsqu'il pleut? Et qu'il n'y a pas d'été, ici. En bas, grâce privée d'azur, De précieux jours, décomptés? Une douceur d'être envol délicat Alors, à terre, annihilée? En moins, à pleurer, combien De légers battements d'ailes? Question...
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Les mots
Les mots d’enfance Me viennent comme la craie sur le tableau noir. Ils frottent, et ripent, et claquent comme un point. Merveilles du blanc et noir. Mes mots d’enfance ont tout plein de poussière dans leur traîne. Et de ceux d’aujourd’hui, en robe de...
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Dans la rue
21 juin J’entre au magasin Leclerc. Assis près de la porte, un petit couple devant un chariot presque vide. Je remarque les traits de l’homme : ça sent la rue. La rue autrefois. Mais la rue longtemps. La femme aussi me semble-t-il. Je file, mais je me...